Héroïquement, les autorités locales et l'équipe du festival décident de tenter le coup, comme on essaierait de passer le Cap Horn en fanfare.
Les voiles sont hissées et drissées aux perroquets, vogue la galère et advienne que pourra !
Vire au guindeau ! Vers 17h00 les spectateurs déferlent en grosses vagues sur le site, plus nombreux que d'accoutumée, quand nous jouions dans les eaux calmes du Moulin de Chabrot.
Nous embarquons tout ce beau monde, la jauge est à fond de cale.
Les amarres sont larguées et les petits gars de la fanfare ont du cœur à l'ouvrage, s'étant couchés tôt.
Ils promettent au public de maintenir le temps sec jusqu'à la fin du concert. Certains gaussent cette présomption fanfaronne.
Mais la puissance des 4 soufflants, des 2 percus et du guitareux semble réellement créer une sorte d'anticyclone. La tourmente d'ouest se déchire même par instants, éclaboussant le concert de soleil.
Le vent redouble et nous oblige à abattre en partie les focs : trop de tension dans les huniers !
Pendant ce temps, le pont supérieur est envahi par une foule de danseurs.
Enfin, le cap de bonne-espérance de la fin du concert est franchi. Encore un rappel, et la nuée lâche sur nos têtes une pluie lustrale, onction de fin de guinguette. Cette année, plus que jamais, nous aurons navigué à vue et passé entre les gouttes. Goodbye, Farewell !
Pierro, Max, Matchito, Mimiche, Jonas, Olive et Canard, jouant les vieux loups de mer devant une cabane de pêcheurs. |
A la taverne, un vieux pirate entonne un blues. Ohh Yeahhh ! fait Alice. |
L'édition 2015 est d'ores et déjà dans les tuyaux !