18ème Festival acoustique en Charente, du 24 juillet au 12 août 2018

dimanche 21 juillet 2013

Article du 19/07

 

 

 

Les Mortiflettes, trois filles en guinguette ce soir à Tusson

Le 19 juillet à 06h00 par Pauline DUFOUR

Les Mortiflettes, trois accordéonistes, sont les invitées de la Guinguette buissonnière ce week-end . Ce vendredi soir à Tusson, dimanche à Nanteuil..
Les trois jeunes femmes sont aussi comédiennes. Mais pour ces concerts, ce sont les musiciennes qui s'exprimeront.
Les trois jeunes femmes sont aussi comédiennes. Mais pour ces concerts, ce sont les musiciennes qui s'exprimeront..

Toutes les trois sont musiciennes. Toutes les trois jouent de l'accordéon. Mais elles n'ont jamais fait de concert ensemble, de façon formelle en tout cas. Les Mortiflettes, trois filles dans le vent de leurs accordéons, sont au programme de la troisième Guinguette buissonnière, festival itinérant acoustique en Charente. Les trois jeunes femmes, âgées de 36 à 38 ans, pousseront aussi la chansonnette même si le festival ne prévoit ni sono, ni micro. Ambiance guinguette donc. Ce samedi soir à Tusson et dimanche à Nanteuil-en-Vallée.
Pourtant, avant de se produire en tant que musiciennes, Sévane Stepanian, Audrey Champenois et Alice Lechartier ont foulé les planches de théâtre avec une pièce qui mélange les clowns et les pompes funèbres. Mais cette fois-ci, comme l'explique Sévane Stepanian, il ne s'agira que de musique et de chant.
Mortiflettes, c'est plutôt le nom d'un plat, non?
Sévane Stepanian. Oui c'est vrai, on dirait une tartiflette. Ça nous est venu de notre pièce de théâtre, "Les Veuves joyeuses". Il fallait trouver quelque chose avec un sens contrasté: c'est les pompes funèbres mais les personnages sont quand même des clowns.
Vous avez la trentaine. Pourquoi avoir choisi l'accordéon?
En fait, chacune est venue à l'accordéon sur le tard. Si à 16 ans on m'avait dit que je jouerais de cet instrument, j'aurais ri. Avant de former le groupe, on en jouait déjà toutes les trois, mais chacune portait son propre projet. On s'est rencontrées dans des bars, sur des petites scènes à Paris, et maintenant ça fait dix ans qu'on se connaît.
Est-ce qu'on peut jouer toutes les musiques avec un accordéon?
On est toutes des autodidactes. Aucune de nous n'a pris de cours d'accordéon. Mais c'est un instrument assez généreux, donc on peut largement se faire plaisir. Beaucoup de papys ont appris à jouer de l'accordéon à l'oreille. En général, on joue des vieilles chansons, mais aussi quelques créations.
Est-ce que c'est l'instrument idéal pour les guinguettes?
J'avais déjà fait la Guinguette mobile avec mon groupe Lavach'. Mais un spectacle sur les pompes funèbres, c'était peut-être un peu trop lourd pour un festival comme celui-là l'été. Alice [Bécard, l'organisatrice de la Guinguette buissonnière, NDLR] a vu notre pièce et elle nous a embringuées dans cette édition. La guinguette, ce sera l'occasion de faire des concerts, de chanter et de jouer des chansons sur le vieux Paris, ou de faire des musiques du monde.
André Verchuren, c'était votre idole?
Pas vraiment. Il était plutôt dans le style d'un musicien sur la route, ce qui est très sympa aussi. L'image que j'en ai c'est Verchuren jouant dans un bal musette avec les paysans qui dansent la bourrée. Mais en ce qui nous concerne, ça n'est pas notre créneau.
Trois filles, ça n'est pas trop difficile à gérer?
Pas du tout! Toutes les trois, ça fonctionne bien. Moi je travaille déjà avec trois garçons, donc ça n'est pas un choix volontaire de se retrouver qu'entre filles. Mais même au niveau de la création, on se complète bien toutes les trois.
Le prochain objectif c'est l'album des Mortiflettes?
On pense plutôt à faire une sorte de spectacle musical. On est déjà chacune engagée dans un groupe de musique qu'il faut aussi gérer. Du coup, on préfère penser à un mix entre musique et spectacle pour ne pas abandonner l'un des deux.